• [2009] Lucy

    Nouvelle écrite dans le cadre d'un blog commun aujourd'hui... à l'abandon !

     

    Je m’appelle Lucy, j’ai eu dix-huit ans hier. J’ai la mauvaise habitude de penser que tout m’est acquis, que je connais déjà tout. La vie, la mort, l’amour, l’amitié… Est-ce que je me trompe ? J’ai tout : la richesse, la beauté, de vrais amis, un parcours impeccable, un dossier immaculé. Pour moi la vie est un compte de fée. Et je n’ai aucunement l’intention que ça change.
    Une journée de ma vie, ça n’est pas grand-chose, mais je ne suis pas grand chose. Une fille banale, avec des journées banales. Mais pourquoi ça ne serait pas ça la vie ? Une succession d’événements plus ou moins importants, plus ou moins heureux. Pour moi le bonheur, c’est purement et simplement ces petites moments, ces petites choses et ces petites envies qui resterons à jamais gravée dans mon esprit. Ces moments qu’on se sent obligé d’inscrire à jamais quelque part, par des mots sur un cahier, un ordinateur, ou une lettre. Mon bonheur est fait de ces petites choses sans importance. Ce qui n’a aucune valeur pour certain est ce que je chéri le plus.

     

    Midi, chez moi. 
    La sonnette retentis au moment même où je finissais mon petit déjeuner, je m’étais accordé une grasse matinée et ne comptais pas manger ce midi, pour changer. Encore en pyjamas j’allais regarder à l’interphone qui ça pouvait bien être.
    Je croisais mon frère déjà en train de rigoler bêtement avec son ami devant le trio qui se présentait sur le petit écran. Foutus adolescents pensais-je en infligeant à cet obsédé une claque derrière le crâne.
    -Hey ! Mais ça va pas toi ? T’es folle ou quoi ? Me lançait mon frère outré par mon comportement.
    Je lançais un regard noir à mon frère et ne manquais pas de lui infliger une autre claque. Bien fait, il n’avait qu’à pas fantasmer sur mes amies.
    -Vas regarder tes magazine pornos et lâche nous le nain ! Je lui balançais méchamment sûre et certaine que ça le ferait déguerpir.
    Et en effet, les yeux ronds comme des soucoupes il ne tarda pas à partir vers sa chambre, la queue entre les jambes. Suivi de près pas un copain gloussant comme une jeune fille prise en faute.
    Un nouveau coup de sonnette agacé et appuyé pour que j’ouvre enfin à mes amies.
    A peine deux minutes plus tard Ashley rentrait déjà en tête, conquérante, sure d’elle. La reine que tout le monde admire. Des airs qu’elles se donnaient pour impressionner, pour amadouer et pour dominer. Des airs seulement. En fait entre nous elle était sensible et écoutait les autres sans jamais se plaindre de nos jérémiades.
    En second se trouvait la jolie Maggie, l’air timide, sa peau de porcelaine aux pommettes roses, ses taches de rousseurs et ses cheveux d’un roux foncés lui donnait un air doux et apaisant. Le genre de fille à qui on veut se confier. Fidèle avec ses amies, elle n’en avait que faire des impertinents qui se collaient à elle. Toujours des garçons qui la trouvaient charmante. Jamais aucun qui allaient voir qui elle était vraiment.
    Son caractère posé nous permettait de toujours nous remettre dans le droit chemin si il le fallait.
    En dernier, et fermant la marche d’un pas hésitant : Bridget. Une blonde, pas forcement jolie aux yeux de tous. Celle qui semble ni polie, ni sympa. Renfermée, buttée et incapable de faire la différence entre de l’eau et de la vodka, abusant souvent de la boisson, et fumant on ne sait quelle substance par-dessus le tout. Forte et insensible en apparence. Mais si perdue, si seule, je n’avais pas pu m’empêcher de m’approcher de cette fille pour lier une amitié profonde. La jeune fille s’était révélée en fait fêtarde et amusante.
    A nous quatre nous formions un quatuor admirable et admiré. Une planète, ou mieux encore, un soleil autour duquel gravitait d’autres planètes. Des planètes plus ou moins proches, plus ou moins présente. Parfois disparaissant totalement. Toutes quatre nous étions proches Un noyau indestructible. Les seules à savoir comment nous étions en vérité. Les seules à connaître nos faiblesses.

     

    Nous étions chez moi vers huit heure, essoufflées et gloussant comme des adolescentes lorsque nous nous remémorions certains passages de l’après-midi. Des paquets pleins les mains, nous prenions plaisirs à monter dans ma chambre et à tous les poser un par un avant de lancer la séance d’essayage obligée après une après midi pareille.
    Ashley commença, puis se fut au tour de Bridget que nous avions obligé à aller dans des magasins plus sages que les siens. Puis se fut au tour de Maggie et moi en même temps, pour accélérer le mouvement et faire plaisir à Bridget.
    Il était 10 h Lorsqu’on avait décidé de lancer le film, pizza en main. Entassée sur le grand canapé du salon, nous délaissions les fauteuils sur le côté pour nous tenir bien ensemble et pouvoir se serrer dans les bras si besoin était. Un grand paquet de pop-corn était posé sur la table basse devant nous laissant une odeur particulièrement agréable dans l’air.
     « Bridget Jone’s Diary », nous rigolions devant ce film super chouette. Hilarant surtout avec notre Bridget à nous à côté. Sauf que les tuiles c’est plutôt à moi qu’elles arrivent dans la vraie vie…
    Ce soir, pas de tuiles, je suis en milieu fermé. Ma maison, entre ma cuisine, mon salon, ma salle de bain et ma chambre. Pas bien difficile pour le moment.
    Nous étions rendue au volet 2 des aventures de Bridget [Jones] les chaussons de Bridget [la notre] me chatouillaient le nez me faisant remuer le nez, comme les chatons dans ce dessins animé vieillot : les aristochat. Et dans un cri de stupeur je m’exclamais :
    -Oh mais elle a vraiment pas de chance cette pauvre fille avec sa méga culotte couvrante et amincissante ! Mon cul d’ailleurs ! Elle est toujours aussi gro… peu mince ! Non mais regarde ! Elle y va toute souriante et elle se prend toute la flotte dans la gueule !!!
    -ça n’a aucun rapport et aucun sens ce que tu dis là ! Me balance Ashley toujours aussi cynique.
    -Mais si ça en a ! Lui rétorque Bridget. Moi j’ai compris.
    -Laisses Ash ! Leur monde est inaccessible pour nous !
    En cœur nous éclatâmes de rire. Un peu vexée je balançais un chausson sur mes amies. Ma seule arme il me semble.
    Quelques instant plus tard le film finissait sur une touche niaise de mauve et de parme. Nous restions un instant devant l’écran où défilait le générique de fin. Une liste interminable de noms.
    -Ha mais je sais qui c’est elle ! S’exclama Maggie, tout à coup inhabituellement surexcitée. Elle a joué dans… mince je ne m’en souviens plus… Je savais bien que je l’avais vue quelque part !
    D’un même regard nous regardions une Maggie animée par une force extérieur surprenante, sautillantes d’un pieds sur l’autre comme Silver dans le générique de cette nouvelle série pas si nouvelle que ça : 90210.
    Nous nous levâmes et nous dirigeâmes vers ma chambre suivant la rouquine de près, nous demandant qui était en train de la posséder elle habituellement si sage et si silencieuse.
    En pyjama je me retrouvais à me pencher sur une boite où se trouvait un démaquillant, n’arrivant plus à remettre la main sur mon habituel produit de beauté. Lorsque Ashley poussa un cri se précipita vers mes rideaux les fermant d’un coup sec.
    -T’as un nouveau voisin ? s’exclama-t-elle.
    -Ben oui, je crois… pourquoi ? Je lui répondais surprise par cet élan.
    -Mais il est sublime !!! Me crie-t-elle dans les tympans, après avoir entrouvert le rideau pour voir le jeune homme qui se changeait de l’autre côté de la rue, dans l’appartement d’en face. Elle est passée où l’autre face de rats ?
    -Oh t’es méchante Ashley ! Enfin quoi ?! Elle avait de jolis cheveux non ? Je lui réplique, à la fois amusée et à la fois attristée par l’intolérance de mon amie.
    -Ben en tout cas t’as pas perdu au change ! s’exclame une Bridget tout à coup surexcitée ses chausson en lapin toujours aux pieds.
    -Bon Dieux qu’il est sexy ! Renchérit Ashley.
    -Les muscles qu’il a ce mec ! S’exclame Maggie les yeux rond comme deux pièces.
    D’un mouvement brusque je fermais ma bouche et ouvrais les rideaux encore plus grand et apercevais ledit garçon. Brun, musclé, la peau joliment dorée, de là où nous étions j’avais l’impression que ses yeux était plutôt foncé, et ses traits de visages fin.
    -Ça si il est pas gay c’est sur qu’il est casé ! Je rajoute après un moment d’admiration silencieuse.
    -Bien sur que non ! Ce que t’es défaitiste toi alors ! On établit un plan et tu nous le chopes demain ! Ou alors on va observer ses habitudes et on se débrouille pour le choper !
    Minuit, trop épuisée par notre journée ainsi que la soirée d’hier soir pour mes 18 ans nous étions toute avachie sur un matelas ou sur mon lit prête à dormir. Il nous avait fallu peu de temps pour tomber dans les bras de Morphée, juste après avoir établis un plan complexe sur la façon dont une de nous arriverais à faire connaissance avec lui. Un plan imparable, qui commençais par une observation minutieuse de toutes les habitudes du jeune homme.
    Des journées comme ça, ce sont elles qui forment nos souvenirs. Ce sont elles qui forment ma vie. Ma vie et peut-être la leur. Et vous alors ?
    Après tout comme je l’ai déjà dis, l’être humain peut vivre heureux grâce à une vie constitué de petits bonheurs simples.

     

     

     

    Une première maj d'une petite nouvelle que j'avais écrit il y a fort longtemps... j'avais 17 ans quand j'ai écris cette nouvelle il y a donc 3 ans. J'ai progressé depuis (encore heureux). Mais j'étais plutôt contente de moi à l'époque.
    À la base l'idée de cette nouvelle c'était de faire plein de petites histoire sur les 4 filles. (bon plein est un grand mot je prévoyait d'en écrire 4...) je l'avais illustrée celle-ci. Peut être que je pourrais retrouver les images quelques part dans ce cas je vous les mettrais plus tard !

    Je vous mettrais aussi la seconde histoire que j'avais écrit, sur Bridget il me semble

     


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