• Yo mon frère, yo ma soeur ! "lol"...

    Trève de bavardage, trève de plaisanterie. J'ai postée une nouvelle. Oui, oui ! Mais pas illustrée... Désolé pour la déception. Qui va être double parce que j'ai écrit cette nouvelle l'année de mes 17 ans, alors j'ai pas vraiment osée relire... Dans mes souvenirs c'était une nouvelle sympathique, ça défrisais pas des teckels mais bon.

    J'ai une autre nouvelle en attente, illustrée par Carty (donc il me faut son accord... qui peut mettre du temps à me parvenir puisqu'elle a un peu disparue, mais sait-on jamais...). De même, je l'ai écrit il y a au moins 2 ans ^^ Du coup je sais plus trop ce qu'elle donne. À mon avis un peu mieux que l'autre, mais c'est toujours pas ça.

     

    Voilà. ça avance ! (même si c'est toujours pas ça...)

    Kita kits my dears ! 


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  • Ah ! Paris ! Noël ! Sous la neige ! Que c’était exceptionnel ! Que c’était beau ! Que c’était risqué…

     

    J’avançais dans la blanche avenue qui s’étendait devant moi dans le but d’atteindre le café dans lequel mon frère m’attendait depuis une bonne demi-heure maintenant.
    Un pas et je glissais, un autre et je glissais de nouveau, encore et je m’étalais pour toujours me relever.

     

     

    Le pire fut quand je dus marcher à quatre pattes jusqu’au poteau le plus proche pour enfin me hisser vers le haut sous les regards de tout ces parents et de leurs adorables bambins perturbés dans la contemplation des vitrines du Bon Marché. Ces grandes vitrines qui tous les ans sont le paradis des yeux pour les plus jeunes, un monde de joie, de beauté, de luxe que l’on peut se permettre d’admirer sans payer ! C’est Noël et on aime ça ! « Ou pas ! » m’aurait dit Bridget, ma meilleure amie.

     

     

    Le mieux fut lorsque je pris la jambe de ce bel Apollon pour un poteau et que je m’accrochai fermement à lui pour remonter en position debout, au bout de cinq minutes, à tâtonner le torse de cet homme magnifique en me demandant ce que les urbanistes avaient encore inventé pour décorer la ville, je me rendis compte que ce n’était pas une statut vêtue de vraie vêtement mais un vrai humain. Et rouge de confusion je n’avais pu ouvrir la bouche que pour dire un « oups », assez peu convaincant comme excuse vous en conviendrez. Mais cet homme était tellement musclé. J’en bavais rien qu’en y pensant. Sauf que après le oups, je m’étais écartée de lui et avais à nouveau glissé pour me retrouver les fesses dans la neige glacée.
    Le mieux, donc, ce fut ça.

     

     

    « Chacun sa vision des choses » m’aurait alors lancé mon frère sur un ton moqueur. Oui, c’est sûr, dans les deux cas je fus une espèce de clown sur patins incapable de tenir debout plus d’une minute. La risée de ces gens. Et puis je n’avais même pas réussit à prendre le numéro de ce grand brun ténébreux.

    Ce n’était pas exceptionnel, j’étais désormais habituée par cette étourderie constante. Et ça ne m’avait pas empêché jusqu'à maintenant de plaire aux autres et de garder mon boulot.
    J’avais tout pour plaire me disait-on, une grande fille mince, des longs cheveux brillant et toujours coiffés impeccablement, toujours plutôt bien habillée, un large sourire avec de belle dents alignées, des grands yeux bleus, des grands cils, une peau saine dont les pommettes rougissaient délicatement sous l’effet du froid, de la chaleur, de la honte ou de l’alcool, autant dire qu’elles avaient toujours cette teinte rosée... De plus j’aimais m’amuser et j’étais plutôt sociable, pas bien riche mais j’arrivais à joindre les deux bouts sans trop de problèmes.
    Tout pour plaire donc, sauf que j’étais une grande gaffeuse, pas une de ces filles qui loupe une marche une fois par mois alors qu’elles sont seule, non une de celles qui à chaque pas déclanchait une catastrophe ou l’hilarité d’une bonne dizaine de gens lorsque ce n’était pas une centaine. Pour certains ça frôlait le handicape, pour d’autre c’était plutôt attachant. La « princesse en détresse » comme on dit souvent.

     

     

    J’étais ça moi, une belle gaffeuse. Même lorsque je tenais une conversation j’arrivais à mettre les pieds dans le plat, c’était moins souvent mais c’était quand même là.

     

     

    J’aperçu enfin le café où mon frère m’attendait, une cigarette à la main, une tasse devant lui, les sourcils froncés et appuyant avec hargne sur son pauvre portable déjà en bien piteux état. Soit dit en passant, je pestais au même moment contre mon portable qui n’arrêtait pas de vibrer depuis déjà un moment et que je ne pouvais pas décrocher sous peine d’être encore plus en retard.

     

     

    J’adresse de grands signes de mains à mon frère, accompagné d’un « Youhou », enchaîné sur une longue glissade jusqu'à lui où je manquai de peu la chute avant de me retenir à un malheureux passant qui par gentillesse essayait de m’empêcher de tomber. Tout ce qu’il gagna celui là fut une douloureuse chute.

     

     

     

    -Coucou Ben ! Tu vas bien ? Lançai-je toute joyeuse.
    Sur la pointe des pieds je m’étais empressée d’essayer de lui coller deux baisers sonores sur chaque joue avant de glisser à reculons. Note à moi-même : me rappeler que les pentes des trottoirs sont à éviter pour plus de sûreté. Heureusement que mon frère était là pour me rattraper.
    -Attention ! Fais gaffe un peu !
    -Oups ! Lui répondis-je avec un sourire confus collé aux lèvres.
    J’attrapai mon portable qui venait encore pour la énième fois de vibrer.

     

     

    -Oups ! M’exclamai-je à nouveau en regardant d’un air surpris l’écran de mon tout nouveau portable tactile.
    10 appels en absence et 6 messages. Je parcourus vite ces derniers, qui étaient de plus en plus grossier.
    « Oublis pas que c’est maintenant notre rendez-vous. Je t’embrasse »
    « Ma chère grande sœur, bouge ton cul ! Bisous »
    « Tu l’as bougé c’est bon ? Bises »
    « T’es vraiment chiante à être toujours en retard ! »
    « Bouge ton gros cul de conne !!! Et plus vite que ça !!! »
    « Ma très chère sœur si tu n’es pas la dans 5 minutes je te laisse te démerder pour tes achats de noël, j’ai autre chose à faire que TES courses de dernières minutes ! »
    -Haaaa ! Mais tu vois bien que je n’ai pas beaucoup de retard ! Par rapport à d’habitude où j’ai une heure de retard là je n’en ai qu’une demi heure ! Je lançai avant de partir dans un rire forcé qui me semblait paraître naturel.

     

     

    - Ça fais une heure trente-six exactement que je t’attends chère princesse ! Me fit mon frère, la voix à la fois tintée d’une once de reproche et d’amusement.
    Ce n’était pas nouveau, j’avais toujours été comme ça et pour lui ça ne changerait pas. Que je fasse le vœux chaque année de devenir moins gourde ne marchait apparemment pas et l’expression qui disait qu’on ne pouvait pas aller contre le nature se révélait étonnement vraie chez moi.

     

     

    -Mais non, j’ai regardé il y a quelque minutes et je n’avais que une demi-heure de retard ! Me défendis-je.
    -Aujourd’hui, 24 décembre 2009, Prudence Hartford, jeune fille de 23 ans n‘a toujours pas compris que l’été et l’hiver nous n’avions pas la même heure… fit mon frère avec une voie exagérément caricaturale des présentateur télévisés.
    Oh… un regard vers la montre et je me rappelai enfin que je n’avais toujours pas changé l’heure depuis environ deux mois.
    -Oups ?!
    Mon expression préférée je crois bien ! Je n’avais jamais su quoi répondre à tous les reproches que l’on me faisait. Alors peu à peu j’avais adopté ce « oups » qui ne me lâchait plus ! Et même qui semblait de plus en plus ancrer dans mon langage.
    -Oh ! Quand même Prudence tu pourrais faire un effort ! C’est pour toi que je suis là !
    -Oui je sais ! Je suis désolée ! Je… suis désolée, excuse-moi !

     

    Après une dizaine de minutes à convaincre mon frère que de ma sincérité, nous partions enfin vers le bon marché. J’avais économisé assez pour faire des beaux cadeaux… à tout le monde ! Je ne manquais pas de le faire remarquer à mon frère. Essayant ainsi de lui faire comprendre que je n’avais encore aucun cadeau pour demain.

     

    Bon… après, le cerveau de mon frère est presque aussi rapide que le sont mes réflexes, autant vous dire qu’il est quasiment nul, on ne peut pas tout avoir non plus; moi le cerveau, lui les muscles. Du coup, dix minutes après j’étais toujours en train d’essayer de faire comprendre à Ben dans quoi il s’était embourbé en acceptant de m’aider à faire mes courses de noël.

     

    -En fait, j’ai encore rien pour demain ! Je lui lance de but en blanc, un sac dans la main gauche, un petit cadre photo dans la droite et les yeux allant de l’un à l’autre, hésitants.
    -Hein ? Oh non… Non, non, non !
    Un tantinet embarrassée, je me lance un peu maladroitement dans l’explication de l’absence quelconque de cadeaux : j’ai été vraiment prise par mon boulot et puis j’ai eu cette histoire compliquée avec ce mec, j’ai dû aider ma meilleure amie dans ses achats de Noël mais on a tellement été prises par toute l’agitation de cette période, la foule, les cadeaux qu’on ne trouvait pas, les chocolats chauds, les vins chauds, les marrons chauds, les chichis, les vendeurs de cacahuètes caramélisées et tout le toutim que j’en avais oublié mes propres cadeaux. Pour tout avouer on avait un eu abuser du vin chaud. Cette saveur de vin à la cannelle de notre petit marchand habituel, ça réchauffait bien l’estomac, ça enveloppait nos sens dans une brume chaleureuse, agréable… ce qui pour moi était bien dangereux.

     

     Raconter mes mésaventures à mon frère eut le don de le faire se calmer et c’est avec joie, comme il se doit à Noël, que nous continuions nos courses tandis que je continuais à papoter, racontant comment j’avais réussis à prendre un mec pour un poteau quelques minutes avant d’arriver.

    Après être rentrée dans un nombre de personne incalculable, dans un vélo à roulette, un poteau en haut des escalator, un mur et une montagne de peluches que j’avais vu s’écrouler sous mes yeux, nous avions réussis à acheter mon premier cadeau, le plus simple, celui pour ma nièce.

     

     

    Les petits c’est toujours plus simple, une boite de playmobil, un truc tout doux, une robe de princesse ou un costume de spider man et le tour était joué. Mais les mecs, les plus âgés ? Là c’était la galère ! C’est pour tout le monde comme ça, non ? Comment vouliez-vous que je trouve un cadeau pour mon frère de 30 ans, qui venait d’avoir son premier enfant ? Mission impossible. J’avais beau me forcer à réfléchir jusqu’au mal de tête, le seul cadeau qui me venait à l’esprit était une cocotte minute, celle de la pub qui s’ouvrait facilement. De toute façon vu qu’il était avec moi je ne pouvais pas vraiment m’atteler à la tâche.
    -Et pourquoi pas euh… Un tableau ? Une belle photo ? Me propose mon frère dans une dixième tentative pour trouver un cadeau à mes parents.
    -Ben tu veux qu’ils les mettent où ? Entre le piano, les dessins de ta fille, les nôtres de quand on était petit, entre les photos et les peintures ? Je lui réplique un brin cynique.
    -Bon ben alors… Une housse de couette.
    -Ça va pas ? T’as vu le prix que ça coûte une belle housse de couette ! C’est au moins 150 euros ! Je soupire désespérée par la galère qui m’enveloppe petit à petit.
    -Ben je croyais que tu avais plein de sous …
    -Ha ouais… c’est vrai…
    -Ben voilà, rigole mon frère, tu vois qu’on va y arriver !

     

    Toute l’après midi fut comme ça… dure et imprévisible. A chaque fois que mon frère me proposait quelque chose je lui disais non pour finir par dire on va voir et enfin revenir deux fois voir si c’est vraiment bien avec petit arrêt au rayon vêtements de temps en temps par simple « curiosité ».
    L’habituelle course aux cadeaux. Trois fois plus impossible dans mon cas que dans celui de Monsieur-tout-le-monde… Parce que : un c’est de toute façon super dur de trouver LE cadeau qui fera plaisir et qui ne sera pas rangé dans un coin de la maison sans ne jamais plus être regardé. Parce que deux, je suis à la bourre. Et parce que trois… je suis une grande pas douée, ce qui ralentit considérablement la tache ! 

     

     

    J’étais prête, habillée, maquillée, talonnée. Clefs en mains, manteau, gants, bonnet et écharpe revêtus.
    Haaaaa ! Enfin ! J’ai réussis à tout finir a temps !
    Enfin tout… tout est relatif comme on dit. J’ai réussis à faire tous mes cadeaux mais j’avais bel et bien raté le gâteau que j’avais promis de faire pour ce soir. Il était là, posé sur le buffet de mon petit appartement et le glaçage sans consistance continuait à dégouliner dans le plat dans lequel il était posé.
    Plus tôt, je l’avais observé quelques minutes après l’avoir achevé, avant de me précipiter avec une fureur que je ne me connaissais pas sur mon manteau, mon sac et mes clefs, m’engouffrant dans le froid glacial de l’hiver. Et me précipitant sans chute jusqu’au pâtissier le plus proche et encore ouvert à cette heure là. Un pâtissier pas tout près de chez moi, un pâtissier de luxe. J’avais acheté une énorme bûche au caramel et chocolat, dont les décorations étaient finement travaillées. J’étais revenue un peu plus tard chez moi bûche sous le bras pour me préparer à la soirée qui s’annonçait déjà fort prometteuse à ce moment là.
    A présent je ne pensais plus à rien, j’étais prête et heureuse de ne plus avoir rien à faire. Maintenant c’était mon frère et sa femme qui allaient nous dorloter moi, nos parents et sa fille.

     

    Je fermais à clefs, reprenais mon sac et le gâteau, et descendais l’escalier. Il ne m’avait pas fallut plus de deux étages pour commencer le listing des gaffes de la soirée. Je m’étais soudain aperçu que j’étais partie sans aucun cadeau et avais brusquement fait volte face m’écrasant royalement sur les marches de l’escalier. La bûche entre moi et le sol.

     

    Je m’étais mise à pester tout d’abord intérieurement « merde, merde, merde ! » avant de peu à peu hausser le ton jusqu'à crier « Mais merde ! MERDE mais c’est pas possible ça ! Pourquoi ça m’arrive à moi ?! ».

     

    Je vérifiais fébrilement l’état de la bûche avant de refermer, presque rassurée, la boite. Le gâteau n’était pas si amoché que ça… juste un peu aplatit.
    -Ça va comme tu veux Prudence ? Il se passe quoi ? Me lança mon voisin à l’étage du dessus.
    -Tout va bien ! Tout va bien ! Je gère !
    Ouai enfin, plus ou moins. Je venais de m’étaler j’allais être en retard, pour changer, et je m’étais fait mal au pied.
    Boitillant je grimpais les escaliers dans le sens inverse pour atteindre mon étage. Mes sacs toujours en mains. Je saluai mon voisin et tentai en vain de ne pas paraître trop bancale devant lui. Je venais de le dépasser lorsque sa main me pris les sacs que je tenais encore. Avec un sourire piteux je le remerciai. Après tout, pourquoi devrais-je lui cacher mon don particulièrement horripilant à me foutre toujours dans la merde ? Il était presque autant habitué que moi depuis le temps que je le connaissais.

     

    -Tu veux peut être que je t’aide à descendre tous tes paquets Prudence ? Me coupa la voix de mon voisin lorsque nous arrivâmes devant mon appartement. J’ai un peu de temps devant moi si tu veux…
    -Oh merci Philipe ! Tu es vraiment tellement gentil ! Je m’exclamai sincèrement soulagée.

     

    La neige avait cessée dans la journée pour laisser place à un froid givrant. Je tremblais de peur rien qu’en pensant au nombre de chutes que j’allait devoir endurer. J’attrapai alors mon portable dans mon sac pour appeler mon frère lorsque j’arrivai devant son immeuble pour qu’il descende et vienne chercher les paquets les plus fragiles.
    -Allo ?
    -A l’huile ! Me répondis mon frère à l’autre bout du fil.
    -T’es pas drôle, le club Dorothé c’est finit ! Dis moi Ben j’ai besoin d’aide là ! Je suis en bas de chez toi et…
    -Tu veux que quelqu’un t’aide histoire de ne pas écraser le merveilleux gâteau déjà pas brûlé que tu nous as fait ? Me coupa Ben.
    Comment diable avait-il deviné que j’avais fait brûler le gâteau ? Je ne me laissai pas démonter pour autant et continuai sans même montrer que j’avais entendue le moindre mot de ce qu’il venait de gentiment me balancer à la figure.
    -Et donc j’ai pleins de cadeaux dans le coffre et j’ai le gâteau plus mon sacs et mes chaussures. Donc si tu veux… j’ai besoin d’aide pour tout porter jusqu'à ton appartement que tu n’as pas au rez-de-chaussée vu que tu es pas tout à fait ce qu’on appelle un homme riche !
    -Je t’envoie Clém. Me répondis mon frère toujours mort de rire de sa lourde blague.
    -Qui ça ?
    Devant qui allais-je devoir encore me ridiculiser…
    -Clément ! Tu sais bien ! Le cousin de nos cousines, Charlotte et Marine. Elle sont là ce soir et avec lui parce que… j’en sais rien d’ailleurs. Toujours est-il qu’ils sont là et que le pauvre ne sait pas quoi faire pour nous aider.
    -Parfait ! Je m’exclamai. Dis lui de descendre je suis juste en bas.

     

    A ce moment là, vous voyez ? Celui là où je raccroche le téléphone devant le coffre de ma voiture. Ben à ce moment là j’étais très loin de m’imaginer que dans n’importe quel moment les situations ridicules qui m’arrivaient pouvaient ressurgir. J’étais à milles lieux de penser que j’avais vu ce cousin éloigné bien plus récemment que dans les lointains souvenirs de mon enfance. J’étais aussi à milles lieux de m’imaginer combien il avait changé sans son appareil dentaire ses boutons et sa voix raillée.

     

    J’attendais Clément dans le froid glaciale le nez rouge à force de me moucher. Et je l’ai vu surgir de l’immeuble au début je n’ai pas tilté. J’ai essayé de le regarder jusqu'à ce que je comprenne qui il était et que je me cache le plus vite possible, accroupie derrière la voiture. Bien trop tard sûrement. Parce qu’il a surgit devant moi prêt à m’aider.

     

     

    -Je… euh… je crois que j’ai fait tomber mes… euh quelque chose. Lâchai-je dans un bégaiement proprement stupide.
    Je fis semblant de trouver ce que je cherchais et fourrai ma main dans ma poche plus vite que l’éclair. Son rire éclata, fort et majestueux dans le silence hivernale. La neige se remit à tomber à ce moment là.

     

    Nous remontâmes en haut en silence après quelques mots polis, sacs en mains. M’avait-il reconnu ?
    Moi, même si j’étais particulièrement étourdie, je ne pouvais que me rappeler de ce moment de ma journée.
    Avoir en face de soi le poteau humain, ça n’était pas rien tout de même !
    -Salut ma beeeelle ! M’accosta Charlotte, toujours aussi exubérante.
    -Salut Charlotte. Marine ! Comment allez-vous ? Je m’exclamai heureuse de revoir mes deux cousines. Je ne savais pas que vous veniez, je suis désolée je sais même pas si il y aura assez de gâteau…
    -En même temps vu la gueule qu’il à. Explosa de rire mon frère en arrivant le gâteau à la main.
    La joie et la bonne humeur c’est bien ce qu’on ressentais ce soir là. Tout le monde riait. Tout le monde était heureux. Et c’est dans cette atmosphère de bonheur que nous mangions.

     

    -Quelle est mignonne ma petite nièce. C’est la plus belle gouzi gouzi. Gagatai-je juste avant qu’on me l’arrache des bras de peur que je ne me prenne les pieds dans quelque chose…
    Et ils ont bien fait parce que quelque minutes plus tard en allant dans le salon pour voir ce que le père Noël avait déposé, je me prenais joliment les pieds dans le tapis et m’écroulais au pieds de Clément, lequel dans un grand éclat de rire me fit remarquer que je ne changerais jamais et qu’il était heureux de la façon dont je l’accueillais à chaque fois que je le croisais.

     
     
     
     

    Rouge de honte je lui demandai alors s’il m’avait reconnue. Bien entendu. Simplement, il a ce que je n’ai pas… du tact.



        

     

     

    Histoire écrite par moi et illustrée par Carty dans le cadre d'un concours sur "feu" le forum crazy sims. ça avait été le projet que j'avais le plus aimé de tous les concours d'écriture, juste par la présence de Carty !

    Je suis bien triste d'ailleurs qu'elle ne soit plus dans le mds. Mais après tout il y a une fin a tout comme on dit. En tout cas une des meilleures rencontre que j'ai pu faire depuis que je suis dans ce mds !


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  • Nouvelle écrite dans le cadre d'un blog commun aujourd'hui... à l'abandon !

     

    Je m’appelle Lucy, j’ai eu dix-huit ans hier. J’ai la mauvaise habitude de penser que tout m’est acquis, que je connais déjà tout. La vie, la mort, l’amour, l’amitié… Est-ce que je me trompe ? J’ai tout : la richesse, la beauté, de vrais amis, un parcours impeccable, un dossier immaculé. Pour moi la vie est un compte de fée. Et je n’ai aucunement l’intention que ça change.
    Une journée de ma vie, ça n’est pas grand-chose, mais je ne suis pas grand chose. Une fille banale, avec des journées banales. Mais pourquoi ça ne serait pas ça la vie ? Une succession d’événements plus ou moins importants, plus ou moins heureux. Pour moi le bonheur, c’est purement et simplement ces petites moments, ces petites choses et ces petites envies qui resterons à jamais gravée dans mon esprit. Ces moments qu’on se sent obligé d’inscrire à jamais quelque part, par des mots sur un cahier, un ordinateur, ou une lettre. Mon bonheur est fait de ces petites choses sans importance. Ce qui n’a aucune valeur pour certain est ce que je chéri le plus.

     

    Midi, chez moi. 
    La sonnette retentis au moment même où je finissais mon petit déjeuner, je m’étais accordé une grasse matinée et ne comptais pas manger ce midi, pour changer. Encore en pyjamas j’allais regarder à l’interphone qui ça pouvait bien être.
    Je croisais mon frère déjà en train de rigoler bêtement avec son ami devant le trio qui se présentait sur le petit écran. Foutus adolescents pensais-je en infligeant à cet obsédé une claque derrière le crâne.
    -Hey ! Mais ça va pas toi ? T’es folle ou quoi ? Me lançait mon frère outré par mon comportement.
    Je lançais un regard noir à mon frère et ne manquais pas de lui infliger une autre claque. Bien fait, il n’avait qu’à pas fantasmer sur mes amies.
    -Vas regarder tes magazine pornos et lâche nous le nain ! Je lui balançais méchamment sûre et certaine que ça le ferait déguerpir.
    Et en effet, les yeux ronds comme des soucoupes il ne tarda pas à partir vers sa chambre, la queue entre les jambes. Suivi de près pas un copain gloussant comme une jeune fille prise en faute.
    Un nouveau coup de sonnette agacé et appuyé pour que j’ouvre enfin à mes amies.
    A peine deux minutes plus tard Ashley rentrait déjà en tête, conquérante, sure d’elle. La reine que tout le monde admire. Des airs qu’elles se donnaient pour impressionner, pour amadouer et pour dominer. Des airs seulement. En fait entre nous elle était sensible et écoutait les autres sans jamais se plaindre de nos jérémiades.
    En second se trouvait la jolie Maggie, l’air timide, sa peau de porcelaine aux pommettes roses, ses taches de rousseurs et ses cheveux d’un roux foncés lui donnait un air doux et apaisant. Le genre de fille à qui on veut se confier. Fidèle avec ses amies, elle n’en avait que faire des impertinents qui se collaient à elle. Toujours des garçons qui la trouvaient charmante. Jamais aucun qui allaient voir qui elle était vraiment.
    Son caractère posé nous permettait de toujours nous remettre dans le droit chemin si il le fallait.
    En dernier, et fermant la marche d’un pas hésitant : Bridget. Une blonde, pas forcement jolie aux yeux de tous. Celle qui semble ni polie, ni sympa. Renfermée, buttée et incapable de faire la différence entre de l’eau et de la vodka, abusant souvent de la boisson, et fumant on ne sait quelle substance par-dessus le tout. Forte et insensible en apparence. Mais si perdue, si seule, je n’avais pas pu m’empêcher de m’approcher de cette fille pour lier une amitié profonde. La jeune fille s’était révélée en fait fêtarde et amusante.
    A nous quatre nous formions un quatuor admirable et admiré. Une planète, ou mieux encore, un soleil autour duquel gravitait d’autres planètes. Des planètes plus ou moins proches, plus ou moins présente. Parfois disparaissant totalement. Toutes quatre nous étions proches Un noyau indestructible. Les seules à savoir comment nous étions en vérité. Les seules à connaître nos faiblesses.

     

    Nous étions chez moi vers huit heure, essoufflées et gloussant comme des adolescentes lorsque nous nous remémorions certains passages de l’après-midi. Des paquets pleins les mains, nous prenions plaisirs à monter dans ma chambre et à tous les poser un par un avant de lancer la séance d’essayage obligée après une après midi pareille.
    Ashley commença, puis se fut au tour de Bridget que nous avions obligé à aller dans des magasins plus sages que les siens. Puis se fut au tour de Maggie et moi en même temps, pour accélérer le mouvement et faire plaisir à Bridget.
    Il était 10 h Lorsqu’on avait décidé de lancer le film, pizza en main. Entassée sur le grand canapé du salon, nous délaissions les fauteuils sur le côté pour nous tenir bien ensemble et pouvoir se serrer dans les bras si besoin était. Un grand paquet de pop-corn était posé sur la table basse devant nous laissant une odeur particulièrement agréable dans l’air.
     « Bridget Jone’s Diary », nous rigolions devant ce film super chouette. Hilarant surtout avec notre Bridget à nous à côté. Sauf que les tuiles c’est plutôt à moi qu’elles arrivent dans la vraie vie…
    Ce soir, pas de tuiles, je suis en milieu fermé. Ma maison, entre ma cuisine, mon salon, ma salle de bain et ma chambre. Pas bien difficile pour le moment.
    Nous étions rendue au volet 2 des aventures de Bridget [Jones] les chaussons de Bridget [la notre] me chatouillaient le nez me faisant remuer le nez, comme les chatons dans ce dessins animé vieillot : les aristochat. Et dans un cri de stupeur je m’exclamais :
    -Oh mais elle a vraiment pas de chance cette pauvre fille avec sa méga culotte couvrante et amincissante ! Mon cul d’ailleurs ! Elle est toujours aussi gro… peu mince ! Non mais regarde ! Elle y va toute souriante et elle se prend toute la flotte dans la gueule !!!
    -ça n’a aucun rapport et aucun sens ce que tu dis là ! Me balance Ashley toujours aussi cynique.
    -Mais si ça en a ! Lui rétorque Bridget. Moi j’ai compris.
    -Laisses Ash ! Leur monde est inaccessible pour nous !
    En cœur nous éclatâmes de rire. Un peu vexée je balançais un chausson sur mes amies. Ma seule arme il me semble.
    Quelques instant plus tard le film finissait sur une touche niaise de mauve et de parme. Nous restions un instant devant l’écran où défilait le générique de fin. Une liste interminable de noms.
    -Ha mais je sais qui c’est elle ! S’exclama Maggie, tout à coup inhabituellement surexcitée. Elle a joué dans… mince je ne m’en souviens plus… Je savais bien que je l’avais vue quelque part !
    D’un même regard nous regardions une Maggie animée par une force extérieur surprenante, sautillantes d’un pieds sur l’autre comme Silver dans le générique de cette nouvelle série pas si nouvelle que ça : 90210.
    Nous nous levâmes et nous dirigeâmes vers ma chambre suivant la rouquine de près, nous demandant qui était en train de la posséder elle habituellement si sage et si silencieuse.
    En pyjama je me retrouvais à me pencher sur une boite où se trouvait un démaquillant, n’arrivant plus à remettre la main sur mon habituel produit de beauté. Lorsque Ashley poussa un cri se précipita vers mes rideaux les fermant d’un coup sec.
    -T’as un nouveau voisin ? s’exclama-t-elle.
    -Ben oui, je crois… pourquoi ? Je lui répondais surprise par cet élan.
    -Mais il est sublime !!! Me crie-t-elle dans les tympans, après avoir entrouvert le rideau pour voir le jeune homme qui se changeait de l’autre côté de la rue, dans l’appartement d’en face. Elle est passée où l’autre face de rats ?
    -Oh t’es méchante Ashley ! Enfin quoi ?! Elle avait de jolis cheveux non ? Je lui réplique, à la fois amusée et à la fois attristée par l’intolérance de mon amie.
    -Ben en tout cas t’as pas perdu au change ! s’exclame une Bridget tout à coup surexcitée ses chausson en lapin toujours aux pieds.
    -Bon Dieux qu’il est sexy ! Renchérit Ashley.
    -Les muscles qu’il a ce mec ! S’exclame Maggie les yeux rond comme deux pièces.
    D’un mouvement brusque je fermais ma bouche et ouvrais les rideaux encore plus grand et apercevais ledit garçon. Brun, musclé, la peau joliment dorée, de là où nous étions j’avais l’impression que ses yeux était plutôt foncé, et ses traits de visages fin.
    -Ça si il est pas gay c’est sur qu’il est casé ! Je rajoute après un moment d’admiration silencieuse.
    -Bien sur que non ! Ce que t’es défaitiste toi alors ! On établit un plan et tu nous le chopes demain ! Ou alors on va observer ses habitudes et on se débrouille pour le choper !
    Minuit, trop épuisée par notre journée ainsi que la soirée d’hier soir pour mes 18 ans nous étions toute avachie sur un matelas ou sur mon lit prête à dormir. Il nous avait fallu peu de temps pour tomber dans les bras de Morphée, juste après avoir établis un plan complexe sur la façon dont une de nous arriverais à faire connaissance avec lui. Un plan imparable, qui commençais par une observation minutieuse de toutes les habitudes du jeune homme.
    Des journées comme ça, ce sont elles qui forment nos souvenirs. Ce sont elles qui forment ma vie. Ma vie et peut-être la leur. Et vous alors ?
    Après tout comme je l’ai déjà dis, l’être humain peut vivre heureux grâce à une vie constitué de petits bonheurs simples.

     

     

     

    Une première maj d'une petite nouvelle que j'avais écrit il y a fort longtemps... j'avais 17 ans quand j'ai écris cette nouvelle il y a donc 3 ans. J'ai progressé depuis (encore heureux). Mais j'étais plutôt contente de moi à l'époque.
    À la base l'idée de cette nouvelle c'était de faire plein de petites histoire sur les 4 filles. (bon plein est un grand mot je prévoyait d'en écrire 4...) je l'avais illustrée celle-ci. Peut être que je pourrais retrouver les images quelques part dans ce cas je vous les mettrais plus tard !

    Je vous mettrais aussi la seconde histoire que j'avais écrit, sur Bridget il me semble

     


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